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De plus, la ville de Stavanger désirait obtenir un développement se basant sur le concept du 10 Minute City, en favorisant les transports actifs et collectifs tout en limitant le transport automobile dans le site. Celle-ci permet de diminuer l’émission de gaz à effet de serre. Toutefois, la localisation du projet est questionnable quant à la distance avec la ville centre et à l’obligation du déplacement en automobile ou transport en commun.

Toutes ces stratégies viennent créer un milieu de qualité pour les citoyens et font, par le fait même, diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Ce projet a effectivement le potentiel de devenir résilient au niveau local puisqu’il intègre le niveau social et l’écologie. Cependant, bien que le projet comprenne des commerces et des institutions, la proportion d’emplois pour justifier un développement de 4000 logements dans le secteur est insuffisante (Figure 2).

Dans le plan d’aménagement de Madla-Revheim, l’importance d’avoir un projet de développement durable était au cœur des préoccupations. Ce sujet n’est toutefois pas étonnant considérant qu’à l’heure actuelle il s’agit d’un élément qui se doit d’être réfléchi et intégré dans toutes les sphères du développement. Les concepteurs ont traduit cette intention par le désir d’être en symbiose avec la nature et l’environnement. Pour ce faire, ils ont intégré plusieurs stratégies afin de créer un écosystème en équilibre. La figure 1 ci-dessous, exprime bien leurs intentions, que ce soit en termes d’utilisation des énergies renouvelables, du génie du lieu et de la gestion des eaux. En effet, la géothermie, l’énergie éolienne et solaire sont mises à profit et les terres agricoles situées au centre sont en partie conservées afin d’établir un équilibre entre la production locale et les besoins de consommation des résidants.

Effectivement, la nécessité du développement de Madla-Revheim était directement liée à l’industrie première de Stavanger. Ayant été planifiée lorsque l’industrie du pétrole était à son apogée en 2010, la corrélation entre la pétromonarchie de Stavanger et la viabilité du projet est très importante. En effet, maintenant que le contexte économique est instable avec les tendances mondiales, cela a des répercussions directes quant à la réalisation de ce projet. La diminution de la production de barils de pétrole jumelée à la hausse du taux de chômage font partie intégrante des raisons expliquant la non-réalisation du projet à ce jour. 

 

De plus, il y a indubitablement un paradoxe entre la pensée résiliente du projet et l’économie première de la ville qui n’est nullement durable. Effectivement, la posture économique de Stavanger vis-à-vis l’or noir va à l’encontre de ce que tend à être une ville résiliente. Il est mieux d’opter pour une croissance durable et donc se détacher de ces grandes industries nocives à l’environnement pour modifier le bilan énergétique actuel, tel que mentionné dans le cadre théorique.

D’une part, il est important de mentionner que depuis la chute du pétrole en 2014, Statoil, la compagnie norvégienne a pour objectif d’élargir ses horizons de production d’énergie avec des énergies renouvelables, dont l’éolien. « D'ici 2040, nos projections suggèrent que le secteur énergétique décarboné représentera jusqu'à 57% du mix énergétique mondial, contre 21% aujourd'hui.» (Statoil, 2017, p. 11) Cela va entrainer une nouvelle main-d’œuvre spécialisée et un avenir pour une économie durable.  Cette orientation va dans le même sens que la tendance mondiale soit que l’écologie devienne le nouveau moteur économique.

Le projet d’aménagement de Madla-Rehveim a le potentiel de voir plus loin avec le concept de développement durable pour devenir un quartier résilient à part entière. Il suffit de trouver un équilibre économique durable et environnemental.

LA RÉSILIENCE URBAINE

Un développement sensible, agriculture urbaine

Une économie pétrolière non-durable

Figure 1 : Un écosystème en équilibre

Figure 2 : Proportion d'emplois par rapport au programme du site

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